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Les divagations... de Chinmoku...

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Les divagations... de Chinmoku... Empty Les divagations... de Chinmoku...

Message par Chinmoku Ven 24 Avr 2015 - 22:34

Allez, à mon tour ! Fan d'écriture, j'ouvre donc également un sujet pour poster quelques-uns de mes textes ! Laughing

Etant plutôt versée dans les romans, je fais fouiner pour retrouver des textes courts, et je ne pense pas que j'en mettrai beaucoup... Enfin le sujet est lancé ! Au plaisir de vous retrouver dessus pour échanger des avis ! Very Happy

Voici déjà un passage de l'un de mes manuscrits, j'espère qu'il est à peu près compréhensible hors contexte, seulement je crois que mes nouvelles sont trop longues pour être postées...

Brum, du haut de ses quinze ans, était mort de peur.
Les récits de son père sur la ville de Magistra lui revenaient à l’esprit en pagaille tandis qu’il progressait à pas prudents dans les rues sombres. Il n’y voyait goutte. Des automates bruissaient autour de lui, des mélodies ténues agrémentaient le lourd silence nocturne, accompagnées par les gémissements de leurs articulations en mal d’huile. Ils ne sortaient de leur cachette qu’une fois les humains à l’abri dans leurs maisons. La multitude de Hâms (pierres de couleurs présentes sur les automates]) de toutes couleurs lui donnait presque le tournis ; et de petits corps avides d’affection se pressaient contre ses jambes, rendus confiants par ses yeux phosphorescents et uniformes qui le révélaient Chasseur d’ombres. Accepteraient-ils de le guider sans danger jusqu’au sommet ? Il ne voyait pas d’autre emplacement adéquat, pour la mairie de Magistra, que le haut du bâtiment-structure, le pic ultime, au faîte du quartier des nobles… Brum se saisit dans sa besace de la bouteille d’huile qu’il avait conservée pour les cas d’urgence. Il le déboucha, et répandit son contenu au hasard autour de lui. Les mélodies se firent plus gaies encore tandis que les animaux profitaient avec joie de cette douche inopportune. Ils se serraient, transis d’amour, tout contre leur bienfaiteur, les membres apaisés.
L’écureuil de Teruko gigotait, nerveux, sur son épaule. La prolifération d’automates risquait de trahir sa présence à un noctambule malintentionné. Aussi, à regret, il les chassa peu à peu par des sifflements et de légers coups de pied. Les taches de couleur s’éparpillèrent alentour.
L’une d’elles éclaira, dans sa fuite, l’extrémité d’une botte cloutée.
Le cœur de Brum rata plusieurs battements. Il était déjà repéré.
« Tu t’es perdu, jeune Chasseur ? »
C’était une voix de femme. L’adolescent détala dans l’instant, manquant éjecter l’écureuil. Il entendit, dans son sillage, les pas retentissants de sa poursuivante. Elle portait beaucoup de métal, à la mode magistrale. Voleuse ou assassin ? Ses vêtements humains lui laissaient beaucoup moins de liberté de mouvement que le style chasseur. Son pantalon tirait sur ses jambes, sa veste le gênait. Il regrettait ses habits larges et si légers… Il n’était pas temps d’y songer. Brum ne distinguait du bâtiment-structure qu’une forme biscornue en ombre chinoise désormais qu’il faisait nuit noire. Il avançait à l’aveuglette vers le nord-est ; pour l’instant le sol restait plat, il était loin des quartiers nobles. Il se cognait à tout un tas de murs, de réverbères, à quelqu’un même ; mais la personne réagit trop tard pour avoir le réflexe de s’ajouter à sa poursuite.
Et soudain elle fut là, à quelques centimètres dans son dos, et la crosse de l’un de ses pistolets s’abattit durement sur le crâne du jeune Chasseur. Il s’effondra sur le pavé, son haut-de-forme roula un peu plus loin. La femme humaine s’accroupit à côté de sa tête et craqua une allumette sur le bout de sa chaussure.
La flamme frissonnante éclaira les traits pointus d’Abelinda, ainsi que le visage tellement plus doux de Brum assommé. Elle souffla sur l’allumette et les ténèbres revinrent. Les automates terrifiés, blottis les uns contre les autres au coin d’une maison, l’entendirent charger sa prise sur son dos et allumer une lanterne tirée de son sac à l’épaule. Une lueur verdâtre inonda soudain la ruelle. Elle se remit en route. Dans leurs chambres, les Magistraux tremblaient, à l’écoute des bruits dehors, et se remémoraient cette comptine de chez eux :
Entends ses pieds à clous
Et vois sa lumière verte qui se balance
Rentre chez toi
Elle tue et capture
La chienne d’Otton
La magistrale Abelinda
Chinmoku
Chinmoku
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