Citations
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Re: Citations
Pourquoi s'obstine-t-on à chercher la beauté dans ce monde alors qu'elle est simplement sous nos yeux, au travers des milliers de pages qu'on a su, voulu et aimé lire!
Pour rendre hommage à celui que je suis en train de lire:
Rappelle-toi que l'oubli est la seule force vraiment active. Pas la mémoire: l'oubli!
Pour rendre hommage à celui que je suis en train de lire:
Rappelle-toi que l'oubli est la seule force vraiment active. Pas la mémoire: l'oubli!
Alain Damasio - La Horde du Contrevent
Olyvia- Joueur de plume
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Localisation : Perdue sûrement...
Re: Citations
Le truc des MnM's me rappelle une pub mais......Non xD (mais siii , vous savez, avec le jaune cocu)
"De mon vivant, j’étais de partout et de nulle part, j’étais tout le monde mais aussi personne. J’étais un grand soleil et parfois des nuages ; tantôt l’ombre mais très souvent la lumière. J’étais l’eau fraîche et le sang chaud, l’enfant illégitime de chaque nation. Moustachu, barbu et pieds nus ; j’étais le saint des pauvres et le sel de la terre. J’étais l’oiseau, les percussions et chaque instrument à cordes. Compteur et conteur, poète et chanteur. J’étais celui qui porte le violon sur son épaule ; celui qui rendait vos rêves possibles. J’étais voyageur, fou du roi, paysan sans terre et apôtre, témoin et traître.J’ai fait mille fois l’amour et jamais la guerre.
(...) Une chose est sûre : mon nom est Azlan Tchorelo, Azlan Bahtalo et Azlan Chavoro Baïramovitch et je suis mort ce matin.
Voici mon histoire..."
"(dans le train de la mort)
Azlan Tchorelo regarda la nature. Les arbres défilaient, avec leurs feuillages ivres de soleil, éclatants, dans toutes les nuances possibles de vert. Bouleaux pâles, chênes sombres, châtaigniers presque bleus, puis acacias aux feuillages légers et tendres. Les prisonniers puaient la peur et la sueur; dehors, la nature sentait bon la chlorophylle. les hommes tremblaient, malgré cette chaleur étouffante;dehors, la nature vivait et respirait sagement."
Ederlezi , Velibor Colic
Et sinon, ma maman m'a ramené un recueil de poèmes en portugais pour que j'apprenne. Sur le marque page, la tête du poète, Fernando Pessoa, et puis cette phrase :
"Ler é sonhar pela mão de outrem"
Je vous laisse chercher C'est beau.
"De mon vivant, j’étais de partout et de nulle part, j’étais tout le monde mais aussi personne. J’étais un grand soleil et parfois des nuages ; tantôt l’ombre mais très souvent la lumière. J’étais l’eau fraîche et le sang chaud, l’enfant illégitime de chaque nation. Moustachu, barbu et pieds nus ; j’étais le saint des pauvres et le sel de la terre. J’étais l’oiseau, les percussions et chaque instrument à cordes. Compteur et conteur, poète et chanteur. J’étais celui qui porte le violon sur son épaule ; celui qui rendait vos rêves possibles. J’étais voyageur, fou du roi, paysan sans terre et apôtre, témoin et traître.J’ai fait mille fois l’amour et jamais la guerre.
(...) Une chose est sûre : mon nom est Azlan Tchorelo, Azlan Bahtalo et Azlan Chavoro Baïramovitch et je suis mort ce matin.
Voici mon histoire..."
"(dans le train de la mort)
Azlan Tchorelo regarda la nature. Les arbres défilaient, avec leurs feuillages ivres de soleil, éclatants, dans toutes les nuances possibles de vert. Bouleaux pâles, chênes sombres, châtaigniers presque bleus, puis acacias aux feuillages légers et tendres. Les prisonniers puaient la peur et la sueur; dehors, la nature sentait bon la chlorophylle. les hommes tremblaient, malgré cette chaleur étouffante;dehors, la nature vivait et respirait sagement."
Ederlezi , Velibor Colic
Et sinon, ma maman m'a ramené un recueil de poèmes en portugais pour que j'apprenne. Sur le marque page, la tête du poète, Fernando Pessoa, et puis cette phrase :
"Ler é sonhar pela mão de outrem"
Je vous laisse chercher C'est beau.
Lieska- Connaisseur des spirales
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Date d'inscription : 22/05/2013
Age : 26
Localisation : ne me cherchez pas , je n'y suis pas
Re: Citations
Tes citations sont très belles 'Ska ! J'ai particulièrement aimé la première =)
En voici trois d'une de mes lectures de vacances (ça me semble déjà tellement loin x) :
Car vois-tu, Anguéo, le pouvoir des mots est infini. Celui des raconteurs d'histoires aussi. Ils imaginent des personnages, des lieux, des événements qu'ils relient les uns aux autres de telle façon que celui qui écoute ou lit l'histoire a l'impression que c'est à lui qu'on s'adresse, que c'est de lui qu'on parle. Il s'y reconnaît et cela l'aide à rêver, à grandir, à s'évader et aller plus loin à l'intérieur de lui.
[...]
Tu vois, Anguéo, l'écriture, la lecture et les histoires ont le pouvoir incroyable de faire aller plus loin, de t'aider à mieux te connaître et à déchiffrer le monde.
Mirapolis T.1 (Les ombres de la cité) ~ Hélène Montardre
Parce que dans la vie, chacun fait des choix différents. Et heureusement ! Imaginez : si nous faisions tous les mêmes choix, il ne se passerait plus rien sur cette planète ! [...] Le choix de chacun engage sa propre existence, mais aussi le monde dans lequel il vit !
Mirapolis T.2 (Les lumières du Vaisseau) ~ Hélène Montardre
En voici trois d'une de mes lectures de vacances (ça me semble déjà tellement loin x) :
Car vois-tu, Anguéo, le pouvoir des mots est infini. Celui des raconteurs d'histoires aussi. Ils imaginent des personnages, des lieux, des événements qu'ils relient les uns aux autres de telle façon que celui qui écoute ou lit l'histoire a l'impression que c'est à lui qu'on s'adresse, que c'est de lui qu'on parle. Il s'y reconnaît et cela l'aide à rêver, à grandir, à s'évader et aller plus loin à l'intérieur de lui.
[...]
Tu vois, Anguéo, l'écriture, la lecture et les histoires ont le pouvoir incroyable de faire aller plus loin, de t'aider à mieux te connaître et à déchiffrer le monde.
Mirapolis T.1 (Les ombres de la cité) ~ Hélène Montardre
Parce que dans la vie, chacun fait des choix différents. Et heureusement ! Imaginez : si nous faisions tous les mêmes choix, il ne se passerait plus rien sur cette planète ! [...] Le choix de chacun engage sa propre existence, mais aussi le monde dans lequel il vit !
Mirapolis T.2 (Les lumières du Vaisseau) ~ Hélène Montardre
Ipiu- Admin
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Age : 38
Localisation : Gwendalavir
Re: Citations
For small creatures such as we
the vastness is bearable only through love.
Carl Sagan
Pour de petites créatures comme nous,
l'immensité n'est supportable qu'à travers l'amour.
Re: Citations
J'adore les citations et extrait de poeme, livre, musique.
Voici quelqu'une de mes preferes:
"J'aime les encres
Encres furtives
Des ciels changeants
Encres fautives
Des jours indigent.
Encre de brumes
Ou de clarte
Encre d'amertumes
Au cris des cite.
Je l'ai trouve dans mon livre de francais quand j'etais en CM2, ca commence a faire un bout de temps...
"Devant l'eclair
Est sublime
Celui qui ne dit rien"
Inconnu,
"L'amour d'hier etaient comme un gros flot de larme qui se meurt, il s'en va.
Et l'amour de demain sera comme un reffrain, comme des mots qui n'auraient pas de fin."
De la chanson "Sayonara no natsu" du film la colline au coquelicot
"Le fleuve est pareil a ma peine,
Il s'ecoule mais ne se tarit pas"
Je me rappelle plus du nom de l'auteur mais c'est ma citation preferee.
"Essaye toujours d'atteindre la lune
Car meme si tu rates
Tu atteriras parmis les etoiles"
"Friends are like stars,
Sometimes you don't see them
But you know they will always be next to you"
Traduction:
"Les amies sont comme des etoiles,
Parfois on ne les voient pas
Mais on sait qu'elles seront toujours a nos cotes."
Je la trouve tres belle et representative du mot amitie.
"Honor the past, Live in the present, create the future"
Traduction:
"Honeur le passe, Vit dans le present et cree le futur"
"A dream without a goal is just a wich"
Traduction:
"Un reve sans but est juste un souhait"
J'ai trouve les deux dernieres sur les murs du high-school (lycee) que je frequente actuellement car je suis en echange linguistique au USA.
Je trouve super de mettre des citations un peu partout comme ca dans une ecole.
J'espere que mon best-of de citations vous aura plus.
Voici quelqu'une de mes preferes:
"J'aime les encres
Encres furtives
Des ciels changeants
Encres fautives
Des jours indigent.
Encre de brumes
Ou de clarte
Encre d'amertumes
Au cris des cite.
Je l'ai trouve dans mon livre de francais quand j'etais en CM2, ca commence a faire un bout de temps...
"Devant l'eclair
Est sublime
Celui qui ne dit rien"
Inconnu,
"L'amour d'hier etaient comme un gros flot de larme qui se meurt, il s'en va.
Et l'amour de demain sera comme un reffrain, comme des mots qui n'auraient pas de fin."
De la chanson "Sayonara no natsu" du film la colline au coquelicot
"Le fleuve est pareil a ma peine,
Il s'ecoule mais ne se tarit pas"
Je me rappelle plus du nom de l'auteur mais c'est ma citation preferee.
"Essaye toujours d'atteindre la lune
Car meme si tu rates
Tu atteriras parmis les etoiles"
"Friends are like stars,
Sometimes you don't see them
But you know they will always be next to you"
Traduction:
"Les amies sont comme des etoiles,
Parfois on ne les voient pas
Mais on sait qu'elles seront toujours a nos cotes."
Je la trouve tres belle et representative du mot amitie.
"Honor the past, Live in the present, create the future"
Traduction:
"Honeur le passe, Vit dans le present et cree le futur"
"A dream without a goal is just a wich"
Traduction:
"Un reve sans but est juste un souhait"
J'ai trouve les deux dernieres sur les murs du high-school (lycee) que je frequente actuellement car je suis en echange linguistique au USA.
Je trouve super de mettre des citations un peu partout comme ca dans une ecole.
J'espere que mon best-of de citations vous aura plus.
Lupia- Apprenti Nomade
- Messages : 194
Date d'inscription : 07/12/2014
Age : 23
Localisation : En route vers le bout du monde...
Re: Citations
Lupia a écrit:J'ai trouve les deux dernieres sur les murs du high-school (lycee) que je frequente actuellement car je suis en echange linguistique au USA.
Je trouve super de mettre des citations un peu partout comme ca dans une ecole.
Moi aussi j'adore l'idée
Re: Citations
Je trouve que cultive d'avantage et certaines sont faites pour encourager les eleves. Par exemple il y a un mirroir dans le couloir principal avec ecrit en haut: "This is what success look like".
Je trouve ca vraiment bien et moi ca me faire sourire a chaque fois que je le vois.
Je trouve ca vraiment bien et moi ca me faire sourire a chaque fois que je le vois.
Lupia- Apprenti Nomade
- Messages : 194
Date d'inscription : 07/12/2014
Age : 23
Localisation : En route vers le bout du monde...
Re: Citations
De circonstance, sûrement.
Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous!
Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront, il est l'heure de s'enivrer ; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise.
Charles Baudelaire, in Petits poèmes en prose
Re: Citations
Et d'un coup, je me rappelle de l'existence de ce sujet.
(Je risque d'y poster beaucoup, si j'arrive à focaliser un peu mon énergie.)
Pour commencer, des fragments des Noces à Tipasa de Camus (dans les Noces), que je conseille plus que vivement à tout le monde; ce texte est à peu près aussi bouleversant de beauté et de justesse que transcendant, et déclenche toujours des déferlantes d'émotions et de sensations chez moi. À un tel point que ça va être un véritable combat acharné contre moi même pour me limiter.
Mais déjà juste la première phrase quoi.
"Au printemps, Tipasa est habitée par les dieux, et les dieux parlent dans le soleil et l'odeur des absinthes, la mer cuirassée d'argent, le ciel bleu écru, les ruines couvertes de fleurs et la lumière à gros bouillons dans les amas de pierres."
Ou:
"et de la terre au soleil monte sur toute l'étendue du monde un alcool généreux qui fait vaciller le ciel. Nous marchons à la rencontre de l'amour et du désir. Nous ne cherchons pas de leçons, ni l'amère philosophie qu'on demande à la grandeur. Hors du soleil, des baisers et des parfums sauvages, tout nous paraît futile."
Et pour finir (ou pour commencer plutôt, je reviendrai sûrement en poster d'autres extraits):
"Enfoncé parmi les odeurs sauvages et les concerts d'insectes somnolents, j'ouvre les yeux et mon cœur à la grandeur insoutenable de ce ciel gorgé de chaleur. Ce n'est pas si facile de devenir ce qu'on est, de retrouver sa mesure profonde. Mais à regarder l'échine du Chenoua, mon cœur se calmait d'une étrange certitude. J'apprenais à respirer, je m'intégrais et m'accomplissait."
Il y a une puissance et une richesse dans les mots de Camus, qui vont avec une forme de pureté, et je frissonne toujours en le lisant.
(Je risque d'y poster beaucoup, si j'arrive à focaliser un peu mon énergie.)
Pour commencer, des fragments des Noces à Tipasa de Camus (dans les Noces), que je conseille plus que vivement à tout le monde; ce texte est à peu près aussi bouleversant de beauté et de justesse que transcendant, et déclenche toujours des déferlantes d'émotions et de sensations chez moi. À un tel point que ça va être un véritable combat acharné contre moi même pour me limiter.
Mais déjà juste la première phrase quoi.
"Au printemps, Tipasa est habitée par les dieux, et les dieux parlent dans le soleil et l'odeur des absinthes, la mer cuirassée d'argent, le ciel bleu écru, les ruines couvertes de fleurs et la lumière à gros bouillons dans les amas de pierres."
Ou:
"et de la terre au soleil monte sur toute l'étendue du monde un alcool généreux qui fait vaciller le ciel. Nous marchons à la rencontre de l'amour et du désir. Nous ne cherchons pas de leçons, ni l'amère philosophie qu'on demande à la grandeur. Hors du soleil, des baisers et des parfums sauvages, tout nous paraît futile."
Et pour finir (ou pour commencer plutôt, je reviendrai sûrement en poster d'autres extraits):
"Enfoncé parmi les odeurs sauvages et les concerts d'insectes somnolents, j'ouvre les yeux et mon cœur à la grandeur insoutenable de ce ciel gorgé de chaleur. Ce n'est pas si facile de devenir ce qu'on est, de retrouver sa mesure profonde. Mais à regarder l'échine du Chenoua, mon cœur se calmait d'une étrange certitude. J'apprenais à respirer, je m'intégrais et m'accomplissait."
Il y a une puissance et une richesse dans les mots de Camus, qui vont avec une forme de pureté, et je frissonne toujours en le lisant.
Re: Citations
Et me revoilà (on me pardonnera mes doubles posts, et aussi les quadruples et quintuples à venir, j'espère).
J'ai assez envie de partager un poème avec vous ce soir, de cet auteur génial et fulgurant qu'a été Apollinaire.
C'est sans hésitations aucune un de mes poèmes préférés -et il n'a pas de titre mais appartient au recueil Alcools qui est clairement un monument de la poésie.
Et aussi, je relis doucement La Fôret des Captifs, qui me frappe une fois de plus. Parce que Pierre et l'exactitude de ses mots, parce que son côté très (trop?) sombre, là où la première trilogie ne l'était peut-être pas tout à fait assez, parce que les Causses et Maximilien, surtout.
Et donc, un court extrait.
"Le vieux berger entreprit d'expliquer sa pensée à un Salim perplexe.
- Il n'existe rien qui, en devenant réel, puisse me combler, puisque le réel me comble déjà. Je suis ici et maintenant, comme tout les êtres humains, sauf que, contrairement à beaucoup, cela suffit à mon bonheur!"
Ici et maintenant, les gens. C'est une vraie clé. )
J'ai assez envie de partager un poème avec vous ce soir, de cet auteur génial et fulgurant qu'a été Apollinaire.
- Spoiler:
- Voie lactée ô soeur lumineuse
Des blancs ruisseaux de Chanaan
Et des corps blancs des amoureuses
Nageurs morts suivrons nous d'ahan
Ton cours vers d'autres nébuleuses
Regret des yeux de la putain
Et belle comme une panthère
Amour vos baisers florentins
Avaient une saveur amère
Qui a rebuté nos destins
Ses regards laissaient une traîne
D'étoiles dans les soirs tremblants
Dans ses yeux nageaient les sirènes
Et nos baisers mordus sanglants
Faisaient pleurer nos fées marraines
Mais en vérité je l'attends
Avec mon coeur avec mon âme
Et sur le pont des Reviens-t'en
Si jamais reviens cette femme
Je lui dirai Je suis content
Mon coeur et ma tête se vident
Tout le ciel s'écoule par eux
O mes tonneaux des Danaïdes
Comment faire pour être heureux
Comme un petit enfant candide
Je ne veux jamais l'oublier
Ma colombe ma blanche rade
O marguerite exfoliée
Mon île au loin ma Désirade
Ma rose mon giroflier
Les satyres et les pyraustes
Les égypans les feux follets
Et les destins damnés ou faustes
La corde au cou comme à Calais
Sur ma douleur quel holocauste
Douleur qui doubles les destins
La licorne et le capricorne
Mon âme et mon corps incertains
Te fuient ô bûcher divin qu'ornent
Des astres des fleurs du matin
Malheur dieu pâle aux yeux d'ivoire
Tes prêtres fous t'ont-ils paré
Tes victimes en robe noire
Ont-elles vainement pleuré
Malheur dieu qu'il ne faut pas croire
Et toi qui me suis en rampant
Dieu de mes dieux morts en automne
Tu mesures combien d’empans
J'ai droit que la terre me donne
O mon ombre ô mon vieux serpent
Au soleil parce que tu l'aimes
Je t'ai mené souviens-t'en bien
Ténébreuse épouse que j'aime
Tu es à moi en n'étant rien
O mon ombre en deuil de moi-même
L'hiver est mort tout enneigé
On a brûlé les ruches blanches
Dans les jardins et les vergers
Les oiseaux chantent sur les branches
Le printemps clair l'Avril léger
Mort d'immortels argyraspides
La neige aux boucliers d'argent
Fuit les dendrophores livides
Du printemps cher aux pauvres gens
Qui ressourient les yeux humides
Mais moi j'ai le coeur aussi gros
Qu'un cul de dame damascène
O mon amour je t'aimais trop
Et maintenant j'ai trop de peine
Les sept épées hors du fourreau
Sept épées de mélancolie
Sans morfil ô claires douleurs
Sont dans mon coeur et la folie
Veux raisonner pour mon malheur
Comment voulez-vous que j'oublie
C'est sans hésitations aucune un de mes poèmes préférés -et il n'a pas de titre mais appartient au recueil Alcools qui est clairement un monument de la poésie.
Et aussi, je relis doucement La Fôret des Captifs, qui me frappe une fois de plus. Parce que Pierre et l'exactitude de ses mots, parce que son côté très (trop?) sombre, là où la première trilogie ne l'était peut-être pas tout à fait assez, parce que les Causses et Maximilien, surtout.
Et donc, un court extrait.
"Le vieux berger entreprit d'expliquer sa pensée à un Salim perplexe.
- Il n'existe rien qui, en devenant réel, puisse me combler, puisque le réel me comble déjà. Je suis ici et maintenant, comme tout les êtres humains, sauf que, contrairement à beaucoup, cela suffit à mon bonheur!"
Ici et maintenant, les gens. C'est une vraie clé. )
Re: Citations
Oooooh sympa ! J'ai de quoi compléter ma collection de citations ! Voici les deux premières de mon carnet:
"Mes tableaux ne sont que les cendres de mon art."
"Le but de l'art est de représenter non pas l'aspect extérieur des choses, mais leur signification intérieure."
- Aristote
"Mes tableaux ne sont que les cendres de mon art."
- Yves Klein
Re: Citations
Une citation un peu longue d'un auteur que pourtant, je n'aime pas tant lire (c'est pas son style, que je trouve bon, mais plutôt que... je n'aime pas l'univers du Trone de Fer. Je lis pour m'évader, voir des mondes plus beaux, et me payer en pleine tronche la laideur de l'humanité dans un moment d'escapade, j'apprécie moyen, donc bon. xD), mais qui m'a retournée tellement j'y adhère... :
[Et elle est longue. Mais bon sang elle vaut le coup ! Si jamais je vous la traduirais, hésitez pas à demander ]
G. R. R. Martin a écrit:
Fantasy is silver and scarlet, indigo and azure, obsidian veined with gold and lapis lazuli. Reality is plywood and plastic, done up in mud brown and olive drab. Fantasy tastes of habaneros and honey, cinnamon and cloves, rare red meat and wines as sweet as summer. Reality is beans and tofu, and ashes at the end. Reality is the strip malls of Burbank, the smokestacks of Cleveland, a parking garage in Newark. Fantasy is the towers of Minas Tirith, the ancient stones of Gormenghast, the halls of Camelot. Fantasy flies on the wings of Icarus, reality on Southwest Airlines. Why do our dreams become so much smaller when they finally come true?
We read fantasy to find the colors again, I think. To taste strong spices and hear the songs the sirens sang. There is something old and true in fantasy that speaks to something deep within us, to the child who dreamt that one day he would hunt the forests of the night, and feast beneath the hollow hills, and find a love to last forever somewhere south of Oz and north of Shangri-La.
They can keep their heaven. When I die, I’d sooner go to Middle-Earth.
- George R.R. Martin
[Et elle est longue. Mais bon sang elle vaut le coup ! Si jamais je vous la traduirais, hésitez pas à demander ]
Re: Citations
Beautiful quote ! j'adore "we read fantasy to find the colors again" c'est exactement ça et la comparaison entre Icare et Southwest...
Lupia- Apprenti Nomade
- Messages : 194
Date d'inscription : 07/12/2014
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Localisation : En route vers le bout du monde...
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