Genèse et résumé

Pauline a écrit:Et puis, un jour, pour une amie qui vivait une histoire d'amour impossible, j'ai commencé à écrire une petite histoire. Deux personnages: une odalisque et un éléphant. Une intrigue fastoche: une histoire d'amour impossible qui rendrait possibles toutes les histoires d'amour.
J'ai regardé en l'air et j'ai posé mes doigts sur le clavier de Merlin —tous mes ordinateurs s'appellent Merlin—.
J'ai écrit la première phrase :

"Il était gros. Il était rose. C'était l'eunuque le plus gros et le plus rose de tous les eunuques roses et gros —pensait Leila en glissant dans les couloirs du harem."

Hein? Que faisait là cet eunuque? Un troisième personnage était apparu sans rien me demander! Il était là, il faisait danser ses graisses et les petites odalisques du harem. Bon…
Puis, 4 paragraphes plus tard, surgit le Sultan. Un sultan? Pourquoi faire? Parce qu'un harem appartient à un Sultan, répondit le Sultan. Il fallait donc une relation entre l'odalisque et le sultan. Et ainsi, un conflit avec l'éléphant. J'avais mis un pied dans l'intrigue…

In the palace of a smug Sultan, Leila is being prepared for her future role as a Harem wife whose only purpose is to please the eyes and heart of her master. It is Leila's ears that cause the Sultan's almost religious ecstasy and let him forget that Leila has quite peculiar habits. She prefers to retreat into a quiet tower and become engrossed in books or gaze at the caravans traveling out into the endless desert. When Leila is 15 years old she becomes enamored with a white elephant called Hati. Her un- wavering affection makes it clear to the jealous Sultan that love and the wish for freedom cannot be tamed.
This unusual but quite natural story of unconditional love is told in an extraordinarily lyrical and yet unpretentious and flowing voice. The
joyful, nearly weightless prose is laced with a finely ironical tone. If “love is not such an easy game to play”, then the story of Leila and Hati, which
weaves together the most impossible stories born of human imagination, urges us, atleast for 99 pages and 999 lives, to believe and immerse ourselves once again in the adventures of Tristan, Juliette, Merlin, Penelope, Orpheus, Sheherazade...
Since it is a story told in a language common to all imaginations, The odalisque and the elephant does not have to target its readers, who may be fifteen or seventy-five, as long as they have heard of love.

Dans le palais d'un Sultan orgueilleux(/suffisant), Leila se prépare pour son futur rôle de femme du Harem, dont l'unique but est de plaire aux yeux et au cœur de son maître. Ce sont les oreilles de Leila qui provoquent chez le Sultan une extase presque religieuse et lui font oublier que Leila a des habitudes un peu particulières. Elle préfère se retirer dans une tour paisible et s'absorber dans des livres ou observer les caravanes partant dans le désert sans fin. Lorsque Leila a 15 ans, elle s'éprend d'un éléphant blanc appelé Hati. Son affection(/amour) inébranlable montre clairement au Sultan jaloux que l'amour et le désir de liberté ne peuvent être apprivoisés.
Cette histoire insolite mais tout à fait naturelle d'amour inconditionnel est racontée d'une façon extraordinairement lyrique et pourtant sobre et fluide. Joyeuse, presque légère, la prose est finement empreinte d'un ton ironique. Si « l'amour n'est pas un jeu si facile à jouer », alors l'histoire de Leila et Hati, qui tisse la plus invraisemblable des histoires nées de l'imagination humaine, nous pousse, au moins pour 99 pages et 999 vies, à croire et à nous plonger une nouvelle fois dans les aventures de Tristan, Juliette, Merlin, Pénélope, Orpheus, Shéhérazade...
Récit raconté dans une langue commune à toutes les imaginations, L'Odalisque et l’Éléphant n'a pas à cibler ses lecteurs, qui peuvent avoir quinze ou soixante-quinze ans, tant qu'ils ont entendu parler d'amour.