A l'ombre de la plume

Voilà, puisqu'il me faut créer un sujet pour mes écrits, le voici !
Je reposte donc le premier poème, suivi d'un autre, votre avis est le bienvenu (d'ailleurs merci à ceux qui m'en ont déjà fait part) !

Funambule

Silhouette gracile
Qui sur un fil ondule,
O jeune funambule
Qu'as-tu fait de tes ailes ?


Hiver
Assaillie par le froid dans l’allée enneigée,
Eclairée calmement par quelques doux reflets,
Sa peau peu à peu prend une teinte bleutée,
Tandis que disparait son expire embué.

Tiens ! J'ai trouvé ça hier au fond d'un tiroir...

Quand vient l’hiver

Quand la glace emprisonne torrents et rivières,
Et quand de doux flocons parsemment les clairières,

Quand le vent se lève sur la plaine enneigée,
Et quand la bise sculpte les plateaux verglacés,

Quand le silence prend vie par une nuit d’hiver,
Et quand les paysages de blanc sont recouverts,

Quand les villages dorment sous un dôme bleuté,
Et quand seules leurs fumées troublent l’air épuré,

Quand le froid et la bise, quand tous les éléments,
Quand arbres et animaux revêtent leurs manteaux blancs,

Assise elle regarde par les rideaux ouverts,
Tomber du haut du ciel les cristaux éphémères.

J'aime beaucoup ceux sur l'hiver.
Pardon mais que veux dire expire ?
Petite question indiscrète mais où habite-tu ?

"expire" utilisé comme nom c'est surement un mot qu'elle a inventé, le verbe expirer c'est recracher de l'air vers l'extérieur du coup on peut considérer que son expire c'est son souffle. ^^

Expire est en effet au sens du verbe expirer "rendre son dernier souffle", mais comme le nom n'existait pas il fallait bien que je l'invente

J'habite près de Toulouse, et toi ?

Chez moi la plume va et vient. Un jour elle écrit le lendemain elle se repose, et quand elle s'ennuie, elle dessine...
Voici le résultat de mon dernier voyage en train :
https://www.dropbox.com/sh/yjhlam9e4efz6qv/AACv1-Ne9fqn4kxUinQuEz9ba?dl=0
Normalement les personnages sont reconnaissables !

C'est marrant j'imaginais pas du tout Blanc-Faucon comme ça ^^ Mais tes dessins sont très beaux, j'aime beaucoup les couleurs, c'est très chaleureux !

Merci ! C'est vrai que j'utilise des couleurs très vives, pour moi ce sont celles qui représentent le mieux l'univers des Éveilleurs.

Je suis d'accord avec Ellana, je m'imagine pas du tout Blanc-Faucon comme ça, en faite je le vois avec les cheveux blond mais un blond tirant sur le blanc.
En tout cas tes dessins sont magnifiques, je dessine aussi mais que des portraits car je n'arrive pas comme toi à faire un corps proportionelle à la tête du coup on dirait des pet-shop. Comment tu fais ?
Tu es une artiste complète, une écrivaine doubler d'une dessinatrice; serais-tu un croisement entre une nomade et un dessinateur du Gwendalavir ?
Moi j'habite à St-Ismier (trou perdu), c'est à coté de Grenoble qui est à coté de Lyon.
En faite je pense que tu habitais dans les Alpes ou les Pyrénées car t'a description de l'hiver m'a fait penser à chez moi lieu où l'on peut voir la neige toute l'année sur les sommets des montagnes en faces de chez moi.

Merci pour ces commentaires ! Chacun son Blanc-Faucon en somme
Pour dessiner en proportion et ben ... Je pose mon crayon sur la feuille et ça fonctionne tout seul ^^ Non, en général je commence par le corps et je fini par la tête comme ça je peux régler sa taille : il est plus facile de refaire une tête que de refaire tout un corps !
Sinon la description de la neige viens peut-être du fait que ma fenêtre donne sur les Pyrénées...

J'essayerai de commencer par le corps car en effet je commence toujours par les yeux.
Oui, c'est ce que je préfère dans les livres: pourvoir discuter et avoir une vision personnelle des personnages.

Une nouveauté pour la fin de l'été !


Il avait plut sur la ville
L'eau sur les toits scintillait dans la nuit
On voyait le reflet de la lune dans la rue
La chaleur du pavé n'était qu'un souvenir
Les nuages au loin s'en étaient allés
Cet orage d'été apportait le repos
Les hommes dans leurs lits pourraient bientôt rêver
Et garder à l'oreille la chanson de la pluie


Et puis une pensée fortuite vers deux heures du matin, durant une vaine recherche du sommeil (ça explique tout ^^) :


C'est ce fourmillement d'idées,
leur va et vient continuel,
qui garde éveillé l'écrivain somnambule.


Et une autre juste comme ça !


Apprendre à s'oublier
Et oublier d'apprendre,
Revient à étudier
Sans chercher à comprendre.


Comprenez ce que vous voulez, moi même je ne sais pas !

J'aime bien ton poème !
Et ton écrivain somnambule aussi...
Le dernier m'est plus obscure

J'adore ton premier et dernier poeme.
Le dernier je le trouve tres profond et je trouve dedans ce que j'aimerais etre capable de faire ("etudier sans chercher a comprendre") Je pense en effet qu'ils faut parfois savoir laisser son cerveau de coter.
Le premier a quelque chose de leger et apaisant qui correspond parfaitement a l'image que j'ai de ce genre de nuit d'ete.

Desole pour les fautes d'orthographe, j'ai un clavier sans accents.

C'est drôle, moi je vois ce dernier poème comme la description de l'inutilité...

Ah bon, chacun son ressenti.
Pour moi ca sonne plus comme le passage d'un bouquin de philo le genre de truc sur lequel on te demande une disserte et une reflexion profonde.
En tout cas j'aime beaucoup ce que tu fais. Pour moi ca un style qui t'appartient completement et est un mixte du genre "proverbes" et "haiku'.
J'adore les proverbes et citations en tout genre mon prefere est: "le fleuve est pareil a ma peine,
                                                                                                                           il s'ecoule mais ne se taris pas."
Ce petit bout de poeme ma inspirer plus d'une fois et fis partis de ce qui m'a donner envie d'ecrire.
Si c'est pas indiscret, quand as-tu commence a ecrire ?

J'écrivais beaucoup au primaire, des poèmes surtout, en vers libres. J'en avais rempli un cahier ! Mais j'ai eu une période un peu dur, après que ma sœur parte (pas si loin mais bon) pour ses études. J'étais un peu tout le temps irascible pendant la semaine (mon frère n'aidant pas...) et sur un coup de tête, j'ai tout détruit Du coup, ma première trace de poème date du CE2, il a été sauvé car j'avais envoyé l'original (et seul, car je n'aime pas recopier mes poèmes sur plein de bout de papier) à ma marraine.

Rêver c'est un rêve
Presque impossible
Si l'on n'y crois pas.

Ensuite, les suivants datent de l'année dernière. J'ai été incapable d'écrire pour autre chose que des rédaction scolaires (chose que j'adore) jusqu'à l'année dernière. Je recommence à écrire presque avec timidité, mais la chose est là ! Je ne peux plus le nier et l'oublier, j'écris.

J'aime bien les rédactions scolaires. Quand des contraintes me sont mises, mon imagination est canalisée, j'arrête de perdre de l'énergie en futilité, je me concentre sur l'essentiel.
C'est peut-être pour ça que je suis attachée à mes quatrains au nombre de pieds fixe et rimés !

Donc tu es une ecrivaine dans l'ame, de longue date.
Tu dois maintenant t'en vouloir je suppose d'avoir tout detruit.
Je ne suis donc pas la seule a avoir commence en primaire. Moi j'ai commence en CM1 mais il y a pas longtemps j'ai retrouve des bribes de poeme de moi en CP. C'est le truc le plus nul que j'ai ecrit en plus c'est plein de fautes (que j'ai corrige):
"L'or c'est toi,
L'or c'est les forets et les bois
L'or c'est tout ce qu'on a."
Je suis d'accord avec toi sur les redac'  ca aide a avance et a structurer ses idees.
Et puis les freres et soeurs... ca peut etre source d'inspiration tout comme la famille.
Je ne sais pas si cela t'arrive mais parfois mes parents me disent:
"C'est l'anniversaire de machin, tu devrais lui ecrire un poeme."
Je deteste ca car je ne suis pas une machine, pour ecrire ca doit partis d'une sensation au plus profond  de soi pas d'une "commande" en plus ca me bloque apres...
En tout ca je trouve ca super sympas d'echanger sur ses experiences et ses ecrits. Je crois que c'est ce qui me manquer donc merci au createur du site, et a tous ceux qui prennent le temps de discuter.

Salut !
Quoi de mieux qu'un cours de philo pour laisser aller ses pensées... En plus ça donne de l'inspiration !
Bref, depuis la rentrée j'ai écrit quelques petits trucs dont une série de 6 poèmes qui me plaisent plutôt. En plus, pour une fois ils ne sont pas en alexandrins ^^

Être
par vagues successives
dans l'ombre
assoupie
rêvant de choses et d'autres
qui passent
et ne reviennent pas
si l'on en a besoin.



Aller
à l'encontre de soi
se blesser
ignorante
sans savoir pourquoi
et puis recommencer.




Rêver
la tête dans les nuages
d'un monde meilleur
qui pourrait être notre
si simplement
les hommes apprenaient
à aimer
et à se respecter.

Ah, la philo... Mine de rien, c'ets un vrai terreau de créativité !
Ils sont très beaux en tout cas !

J'adore ton poème, tu écris vraiment bien.

Merci les filles !
En voici un nouveau !

Trouver l'équilibre
L'appui délicat
mais ferme à la fois
Stabiliser son être
au milieu des autres
sans trop les brusquer

Celui-là me rappelle un peu les poèmes d'Eluard dans Les Mains Libres, c'est sympa !

c'est vraiment suer, comment tu fais pour écrire aussi bien, je suis jalouse.

Aujourd'hui, ce n'est pas un poème, mais un texte que je vous présenterai...


Il s'éveilla enfin, alors que le Soleil menaçait de tomber. De sa bouche sortirent les notes les plus pures. Tandis que le ciel prenait une teinte rougeâtre et que le grand astre se gonflait de la chaleur de la journée mourante, sa voix se fit plus profonde, plus grave.
Il modula son chant, et avec les aigus arrivèrent des raies vertes, pâles imitations des aurores boréales qu'il avait admiré dans le grand Nord avec elle. Il chanta le rose et le orange qui se mêlèrent aux nuages
Par de douces trilles, il appela le vent qui nettoya le ciel. La Lune presque pleine semblait vibrer d'une vie propre.
Une voix fluette rejoignit la sienne en parfait contrepoint : elle s'était levée, comme toutes les nuits, juste au bon moment. Ensemble, ils chantèrent aux étoiles, et tout doucement, les constellations s'éveillèrent dans la nuit. On pouvait voir le Centaure bander son arc d'une main sûre, et les rugissements du Lion faisait frémir l'âme.
De leurs accords en tierce naquirent de vols entiers d'étoiles filantes, comme une pluie de lumière dans cette nuit d'été. Le ciel frémissait, et l'air résonnait de leur chant.
Bientôt arrivèrent les premières lueurs de l'aube, embrasant la nuit d'irisations dorées. Alors ils se turent et l'espace entier s'emplit de leur silence.